jakiro
Préface
Vous devez savoir que j’en parle beaucoup : de ses fondements philosophiques, de son histoire et des accords complexes que les humains concluent pour attribuer une valeur à un morceau de papier ou à un chiffre sur un écran. Et chaque fois que nous creusons plus profondément, nous finissons par arriver à la même conclusion déprimante : sa définition ne cesse de changer sous nos pieds.
Pendant la majeure partie de l’histoire de l’humanité, les gens ont utilisé diverses choses comme monnaie : du sel, des coquillages, du bétail, des métaux précieux et des bouts de papier sur lesquels étaient écrites des promesses.La question de savoir ce qui fait de quelque chose une « monnaie » et ce qui fait de quelque chose un simple « objet de valeur » n’a jamais reçu de réponse claire.Nous le reconnaissons généralement d’un coup d’œil, à moins que nous ne puissions pas le voir.
Lorsque Jack Dorsey a tweeté que « le Bitcoin n’est pas une crypto-monnaie », cela a touché un point sensible dans ce débat séculaire.Car si Bitcoin n’est pas une cryptomonnaie, qu’est-ce que c’est ? Si la crypto-monnaie n’est pas Bitcoin, alors qu’est-ce que c’est ?Plus important encore : pourquoi est-ce important ?
L’explication la plus simple est qu’il s’agit simplement de tribalisme. Les extrémistes tracent des lignes claires et des personnes de tous horizons prennent parti.C’est le genre d’argument frivole que les gens normaux évitent parce que toutes les personnes impliquées semblent un peu déséquilibrées.
Mais je pense qu’il se passe autre chose, quelque chose d’important qui va au-delà de la guerre tribale.Je pense que le marché réalise lentement et douloureusement que Bitcoin et les crypto-monnaies n’ont jamais été la même chose, même s’ils existaient au même endroit depuis quinze ans.Et ce qui les sépare, ce n’est pas la rupture, mais la spécialisation.
Cette distinction est importante car la spécialisation n’est pas une question de conflit mais de fonctionnalité.Le cœur et les poumons ne sont pas en compétition ; ils remplissent chacun des fonctions différentes.Si vous essayez de faire en sorte que le cœur remplisse également la fonction de respiration, vous n’obtiendrez pas un organisme plus efficace, vous obtiendrez une chose morte.
Bitcoin et crypto-monnaies sont divisés non pas parce qu’ils sont hostiles les uns aux autres, mais parce qu’ils ont été conçus avec des intentions très différentes.L’un vise à être monnaie, l’autre essaie d’être tout le reste.Et ils réussissent précisément parce qu’ils n’essaient plus d’être l’un l’autre.
Cela ressemble à une guerre.Mais la guerre, c’est gagner, et c’est avant tout une question de distinction.
Le tweet de Dorsey n’était que le déclencheur
Pourquoi est-ce que j’en parle à nouveau ?
Écoutez, lorsque Jack Dorsey tweete que « le Bitcoin n’est pas une crypto-monnaie », vous devez vous arrêter et réfléchir à ce qui se passe ici.Il est le co-fondateur de Twitter et Square (maintenant rebaptisé Block). Son soutien au Bitcoin est presque fanatique, et il a même qualifié le livre blanc du Bitcoin de « poésie ».C’est un véritable maximaliste du Bitcoin : il estime que Bitcoin est le seul actif numérique qui compte, et que tout le reste n’est au mieux que du bruit et au pire une arnaque.
Alors, quand Dorsey a fait cette déclaration, cela a semblé énorme, comme annoncer une rupture.Les extrémistes ont applaudi, les développeurs de cryptomonnaies se sont moqués.Tout le monde rentre dans le rang.
La République tchèque, quant à elle, vient d’ajouter Bitcoin à son bilan national. Ce n’est pas assez important pour changer la situation.Mais cela fait suite à la création d’une réserve stratégique de Bitcoin aux États-Unis en mars, incitant 45 États à introduire leurs propres projets de loi sur les réserves, l’Arizona, le New Hampshire et le Texas ayant déjà adopté des projets de loi pertinents.Le fonds souverain luxembourgeois s’est également entièrement tourné vers les investissements Bitcoin.
Ils ont examiné l’ensemble de l’espace des actifs numériques et ont finalement opté pour une chose.Pourquoi?
Bitcoin et « crypto-monnaie » sont confondus depuis des années. Les journalistes ont parlé du « marché des crypto-monnaies » dans leurs articles, faisant référence à tout, du Bitcoin au Dogecoin en passant par toute nouvelle pièce lancée ce matin.Les régulateurs parlent d’« actifs numériques » et les appellent collectivement « actifs numériques ».Les gestionnaires d’actifs allouent des « actifs de crypto-monnaie » dans des portefeuilles d’investissement.Les initiés du secteur suivent la « part de capitalisation boursière du Bitcoin », qui mesure la part du Bitcoin dans la capitalisation boursière totale des crypto-monnaies, ce qui implique que toutes les crypto-monnaies sont en concurrence pour la même part du gâteau.
Mais ce cadre commence à s’effriter.Cela n’est pas dû à l’idéologie ou au tribalisme, mais à la manière dont les institutions traitent réellement ces choses, à la manière dont le marché les évalue réellement et à la manière dont les gens les utilisent réellement.
Lorsque Fidelity a publié ses recherches sur Bitcoin, elle ne l’a pas qualifié d’« actif cryptographique » mais d’« actif monétaire ».BlackRock le décrit comme un « or numérique » et une « réserve de valeur non souveraine ».Il ne s’agit pas d’un simple discours marketing, mais d’une classification fondamentale qui distingue Bitcoin de tous les autres actifs.Plutôt que de comparer Bitcoin à Ethereum comme Coca-Cola et Pepsi, ils considèrent Bitcoin comme une classe d’actifs à part entière.
Et tout cela s’est produit avant que Dorsey ne tweete quoi que ce soit.Les détenteurs inconditionnels de Bitcoin distinguent mentalement Bitcoin des crypto-monnaies depuis des années.Ils ne l’ont tout simplement pas annoncé via un communiqué de presse.
Ce que veut Bitcoin
Bitcoin a été conçu autour de quelques priorités très claires : la sécurité, la prévisibilité, la décentralisation et la fiabilité monétaire. Ces caractéristiques rendent difficile le changement.La culture de développement de Bitcoin est connue pour être extrêmement conservatrice, et toute mise à niveau nécessiterait des années de discussion.L’ensemble du système est conçu pour être difficile à modifier.
On pourrait appeler cela une vulnérabilité.Beaucoup de gens le pensent.Ils soulignent que le temps de blocage de dix minutes de Bitcoin est ridiculement lent par rapport à certaines blockchains émergentes.Ils soulignent également que Bitcoin ne peut pas exécuter de contrats intelligents, d’applications décentralisées ou les fonctionnalités programmables avancées prises en charge par Ethereum.Ces critiques sont toutes correctes.
Mais regardez les choses autrement : Bitcoin n’essaie pas de tout faire.Il s’efforce de faire une chose extrêmement bien : être une monnaie fiable, prévisible et résistante à la censure.
La prévisibilité est particulièrement importante.Le nombre total de Bitcoins est plafonné à 21 millions, et ce plafond est inscrit dans le protocole.Changer le plafond nécessiterait une puissance de calcul importante et nécessiterait probablement un hard fork.Pour beaucoup, le plafond de 21 millions représente Bitcoin et constitue une caractéristique clé qui le différencie des monnaies fiduciaires et des crypto-monnaies.Le plafond reste donc inchangé et ce depuis 16 ans.La même politique monétaire, encore et encore, sans surprise.
Regardez presque toutes les autres cryptomonnaies.Les mécanismes d’Ethereum ont radicalement changé.Il est passé de la preuve de travail (PoW) à la preuve de participation (PoS).Il prévoit également de mettre en œuvre la déflation d’Ethereum via l’ERC 1559. Ce sont des décisions techniques intéressantes, mais elles sont exactement à l’opposé de la prévisibilité.Chaque changement rappelle que les règles peuvent à nouveau changer à tout moment.
Oui, je peux vous dire que ces changements améliorent le système.Mais vous vous demandez peut-être sous quels aspects le « mieux » se reflète-t-il ?Si vous souhaitez constituer une réserve de valeur neutre et à long terme, modifier les règles n’est pas un avantage, mais un inconvénient.Mais si vous souhaitez créer une plate-forme d’applications capable d’itérer rapidement et de servir les développeurs, alors changer les règles est une excellente solution.Vous devez continuer à changer les règles, sortir rapidement et être aventureux.
La clé est la suivante : les objectifs sont différents.
Ce que veulent les crypto-monnaies
L’écosystème cryptographique plus large, c’est-à-dire tout ce qui se trouve en dehors du Bitcoin, ressemble plus à un secteur technologique qu’à un système monétaire. Il recherche la vitesse, la programmabilité et l’innovation.De nouvelles solutions d’extension de couche 2 apparaissent tous les quelques mois.Il existe une finance décentralisée, notamment des protocoles de prêt, des produits dérivés et l’extraction de liquidités.Il existe une infrastructure physique décentralisée.Il y a des jeux.Il existe des NFT.Et toutes sortes de choses qui pourraient arriver dans le futur.
Le rythme est extrêmement rapide, le cycle extrêmement court et l’ambition extrêmement élevée.
La crypto-monnaie fonctionne un peu comme la Silicon Valley. Le capital-risque afflue.Les fondateurs collectent des fonds, lancent un produit, pivotent s’ils rencontrent des problèmes et relancent le produit.Certains projets ont connu d’énormes succès, mais la plupart ont échoué.Il y a des cycles de battage médiatique et des krachs, et chaque trimestre a un récit différent.L’été DeFi a été suivi par l’engouement pour le NFT, l’engouement pour le NFT a été suivi par l’engouement pour la couche 2, et l’engouement pour la couche 2 a été suivi par tout ce qui se passe actuellement.
Ce n’est pas ainsi que fonctionne le système monétaire.Vous ne voulez pas que la masse monétaire change en fonction des tendances du marché.Vous ne voulez pas que les membres de la fondation votent sur la modification ou non du plan d’émission.Vous ne voulez pas que l’unité de compte itère fréquemment.
Les cryptomonnaies et le Bitcoin jouent donc des rôles différents.La crypto-monnaie veut devenir une industrie technologique, tandis que le Bitcoin veut devenir une monnaie.Il ne s’agit pas de visions concurrentes, mais de rôles différents au sein d’un même système économique.
Pourquoi cela ressemble-t-il à une rupture ?
De l’extérieur, le schisme apparaît hostile.Les suprémacistes du Bitcoin considèrent les autres crypto-monnaies comme des escroqueries ou des distractions.Ils vous diront que toutes les cryptomonnaies à l’exception du Bitcoin sont soit des titres, des bases de données centralisées aux opérations lourdes, soit des solutions à un problème qui n’existe pas.Les développeurs de crypto-monnaie, quant à eux, considèrent Bitcoin comme rigide et obsolète.Ils soulignent les fonctionnalités limitées de Bitcoin et affirment que les suprémacistes sont toujours bloqués en 2009.
L’attitude du marché à leur égard est également très différente.Bitcoin a son propre cycle, sa propre trajectoire et ses propres acheteurs institutionnels.Lorsque MicroStrategy (désolé, « Strategy ») dépense des milliards pour acheter du Bitcoin, ils n’achèteront pas d’Ethereum en cours de route pour répartir leurs risques.Lorsque le Salvador a légalisé le Bitcoin, il n’a pas non plus inclus les dix principales crypto-monnaies par capitalisation boursière.
Les régulateurs se concentrent également de plus en plus sur la différenciation de ces jetons.Le Bitcoin est souvent considéré comme une marchandise.La plupart des autres jetons tombent dans une zone grise, et le fait qu’ils soient des titres dépend de la manière dont ils sont émis et de qui les contrôle.Cela se traduit par des cadres réglementaires différents, des exigences de conformité différentes et des profils de risque différents.
Alors oui, cela ressemble à une rupture.Différents traitements, différentes communautés, différents scénarios d’application.
Mais et si cette séparation n’était pas hostile ?Et s’ils faisaient simplement des choses différentes ?
dépendances asymétriques
La demande de Bitcoin pour les crypto-monnaies dépasse de loin la demande de Bitcoin pour les crypto-monnaies.
Bitcoin a donné une légitimité à l’ensemble du domaine.C’est la passerelle pour les investisseurs institutionnels, un actif de référence pour les nouveaux utilisateurs et le standard pour tous les actifs numériques.Lorsque les gens parlent de « technologie blockchain », ils font en réalité référence à la technologie lancée par Bitcoin.Lorsque les régulateurs formuleront des stratégies de réglementation des actifs numériques, ils prendront d’abord en compte Bitcoin, puis exploreront les différences entre les autres actifs.
Bitcoin détermine également les cycles de liquidité. Les marchés haussiers commencent généralement par Bitcoin.L’argent a d’abord afflué vers Bitcoin, puis s’est déplacé vers des actifs cryptographiques plus risqués.Cette tendance s’est poursuivie pendant de nombreux cycles.Sans la liquidité et la connaissance du marché du Bitcoin, les faiblesses structurelles de l’ensemble du marché des cryptomonnaies seraient encore plus évidentes.
Bitcoin joue le rôle d’actif de réserve de cryptomonnaie.Même si ces écosystèmes sont de plus en plus fragmentés, Bitcoin reste l’actif dominant pour le règlement à grande échelle, le stockage à long terme et le transfert de valeur transfrontalier.C’est ce qui se rapproche le plus de l’or numérique.
L’inverse n’est pas vrai.Bitcoin ne nécessite pas d’innovation dans le domaine des crypto-monnaies.Cela ne nécessite pas de contrats intelligents, DeFi, NFT ou quoi que ce soit d’autre.Bitcoin pourrait rester là tranquillement, traitant les transactions lentement, maintenant sa politique monétaire et conservant son essence habituelle.C’est la clé.
Cela crée une dynamique intéressante. Les cryptomonnaies tournent autour du Bitcoin.Bitcoin est comme le soleil.Ces planètes peuvent tourner énormément, essayer de nouvelles choses et entrer en collision les unes avec les autres, mais le centre de gravité reste le même.
problèmes réels
Si Bitcoin veut devenir une monnaie, il est confronté à un problème : les gens ne le dépenseront tout simplement pas.
Chaque détenteur de Bitcoin connaît l’histoire de Laszlo’s Pizza.Cette histoire fait quelque chose à votre cerveau. Cela vous fait peur de dépenser du Bitcoin, car que se passerait-il si son prix augmentait ?Et si la pizza que vous avez achetée devenait la prochaine pizza valant un milliard de dollars ?
Ce n’est pas une bizarrerie des premiers utilisateurs, c’est la nature humaine fondamentale.Lorsque vous détenez un actif dont la valeur va s’apprécier, au lieu de le dépenser, vous le thésaurisez.Vous dépensez d’abord vos actifs les moins performants et conservez vos actifs les plus performants en dernier.C’est ce qu’on appelle la loi de Gresham : la mauvaise monnaie chasse la bonne monnaie.Si vous détenez des devises dont la valeur est susceptible de s’apprécier de 100 % l’année prochaine et d’autres qui ne le feront certainement pas, vous donnerez la priorité à dépenser celles qui ne vont pas s’apprécier et à épargner celles qui sont susceptibles de s’apprécier.
Par conséquent, Bitcoin a connu un tel succès en tant que réserve de valeur qu’il est devenu un mauvais moyen d’échange.Les gens le considèrent comme de l’or numérique parce que c’est exactement comme l’or : rare, précieux, et vous ne voulez certainement pas acheter de café avec.
Se pose également la question de l’unité de compte.La monnaie doit remplir trois fonctions : une réserve de valeur, un moyen d’échange et une unité de compte.Bitcoin fait un excellent travail en tant que réserve de valeur, mais pas en tant qu’unité de compte.Le vrai problème, c’est l’unité de compte.
Personne n’utilisera Bitcoin pour fixer les prix.Les salaires sont payés en dollars américains, en euros ou en roupies.Le loyer est payé en monnaie fiduciaire.La comptabilité d’entreprise est également calculée en monnaie fiduciaire.Même les billets pour les conférences Bitcoin sont souvent facturés en dollars américains.Vous pourrez peut-être payer en Bitcoin, mais le prix est d’abord fixé en monnaie fiduciaire, puis la devise est convertie.
Pourquoi ?Le Bitcoin étant trop volatil, il ne peut pas être évalué directement. Vous ne pouvez pas entrer dans un café et voir un panneau indiquant « Café : 0,0001 BTC », car demain, ce nombre pourrait devenir 0,00008 BTC ou 0,00015 BTC, selon ce que fait le marché du jour au lendemain.Une monnaie qui n’est pas utilisée pour fixer le prix des biens ne peut pas fonctionner comme moyen d’échange.Il ne peut être utilisé que comme un actif pouvant être échangé contre de la monnaie réelle avant d’acheter l’article.
Même si un commerçant « accepte le Bitcoin », ce qui se passe réellement est plus révélateur : le Bitcoin est instantanément converti en monnaie fiduciaire au moment de la transaction.Les commerçants reçoivent des dollars ou des euros au lieu de Bitcoin.Ainsi, vous utilisez essentiellement Bitcoin comme intermédiaire inutile pour convertir votre actif toujours croissant en devise que vous pourriez autrement utiliser directement.
Cette logique est vraie dans quelques scénarios spécifiques.Si vous êtes en Turquie, au Venezuela ou en Argentine et que la monnaie locale gonfle plus rapidement que la volatilité du Bitcoin, alors le Bitcoin devient une option plus stable.Mais cela ne signifie pas que Bitcoin est une bonne monnaie, cela signifie que les monnaies fiduciaires sont de mauvaises monnaies dans ces domaines spécifiques.
C’est pourquoi, lorsque l’application Cash de Jack Dorsey a annoncé cette semaine qu’elle prendrait en charge les pièces stables, ils ont choisi de s’appuyer sur Solana au lieu de Bitcoin.Pour un suprémaciste du Bitcoin, c’est comme un végétarien ouvrant un steakhouse.Mais tout cela est parfaitement logique si vous comprenez le véritable objectif de chaque chose.
Les Stablecoins sont des monnaies que les gens utilisent pour payer.Ils sont rattachés au dollar américain, il n’y a donc aucun risque de dépenses comme celui du Bitcoin.Personne ne craint que son USDC soit multiplié par 10 l’année prochaine, afin qu’il puisse le dépenser en toute sécurité.Bien que les pièces stables soient ennuyeuses, elles sont stables et fiables et facilitent le transfert de fonds.
Bitcoin est un outil que les gens utilisent pour stocker de la valeur.Il est rare, difficile à gonfler et n’est contrôlé par aucun gouvernement.Mais vous n’utiliseriez pas votre 401(k) pour acheter du café, et vous feriez mieux de ne pas utiliser votre Bitcoin pour acheter du café.
modèle hiérarchique
Ainsi, peut-être que l’économie des actifs numériques ne se fragmente pas, mais s’organise en différents niveaux, chacun jouant un rôle pour lequel il est bon :
Couche 1 : Bitcoin – Couche de base monétaire
Une réserve de valeur non souveraine avec une émission prévisible et une neutralité mondiale.Il croît lentement et régulièrement et est conçu pour durer des décennies.Les institutions le considèrent comme de l’or numérique.Les gens l’accumulent.C’est normal.C’est de cela qu’il s’agit.
Couche 2 : Stablecoin – Couche support d’échange
Versions numériques des monnaies fiduciaires que les gens utilisent réellement. Ils sont rapides, bon marché, mais aussi ennuyeux.Ils ne prennent pas de valeur, vous ne vous sentirez donc pas coupable de les dépenser.Ils existent sur une variété de blockchains, y compris le Lightning Network de Bitcoin, ainsi que Ethereum, Solana, Tron et autres, selon la blockchain la mieux adaptée à un cas d’utilisation spécifique.
Couche 3 : Réseau chiffré – Couche d’application
La plate-forme donne du pouvoir aux marchés financiers, aux applications décentralisées, aux actifs tokenisés et à tout ce qui se passera à l’avenir. L’innovation se produit ici.C’est l’industrie technologique.C’est rapide, soutenu par du risque, parfois carrément stupide, mais parfois débordant d’une sagesse étonnante.
Ce modèle reflète le fonctionnement des économies traditionnelles.L’or est une réserve de valeur, la monnaie fiduciaire est un moyen d’échange, et les marchés financiers et les entreprises technologiques développent des applications sur cette base.Personne ne s’attend à ce que l’or soit à la fois un canal de paiement et une plateforme de contrats intelligents.Différentes choses remplissent différentes fonctions.
Ce ne sont pas des investissements concurrents.
Le Bitcoin ne rompt pas avec les cryptomonnaies, il s’adapte simplement à son rôle. Les crypto-monnaies font la même chose.Les Stablecoins comblent une lacune qu’aucun des deux ne peut résoudre.
Ce n’est pas une rupture, c’est une professionnalisation.
Et cette spécialisation est la pierre angulaire de la future architecture des monnaies numériques : Bitcoin constitue la base d’un écosystème complexe, diversifié et en évolution rapide.
La question n’a jamais été de savoir qui va gagner, Bitcoin ou crypto-monnaies.La vraie question est de savoir comment ils peuvent coexister dans un système où chacun possède ses propres atouts et travaille ensemble.
Ce système prend progressivement forme.La « théorie de la rupture » passe complètement à côté de ce point.
